Rencontre avec Ida Chiavari, ingénieure passionnée par la Science et l'Espace

Quel est votre parcours chez Thales Alenia Space ?
Quelle était votre matière principale à l’Université ?
Quelle est la personne qui vous a le plus influencée dans vos choix professionnels ?
Quel effet cela fait-il de travailler dans les salles blanches de Thales Alenia Space ?

Elles sont au cœur de notre établissement de L’Aquila. C’est très enrichissant. Elles s’étendent sur 4200 mètres carrés. Les niveaux de température, humidité, propreté sont contrôlés avec une extrême précision. Dans le domaine spatial, tout est une question de minutie. Une fois qu’un satellite est en orbite, il n’y a plus de service après-vente (rires).
Pouvez-vous nous parler un peu plus du site industriel de L’Aquila ?

Le premier site de L’Aquila jouait un rôle majeur dans le cadre de l’activité de l’entreprise. On y construisait des produits stratégiques, qui étaient également des éléments critiques des systèmes réalisés au sein des autres établissement italiens de Thales Alenia Space. Le nouveau complexe dispose d'un haut niveau de protection sismique pour assurer la sécurité des employés et l'intégrité de ses machines et équipements, tout en garantissant la continuité des activités industrielles.
Quels sont les plus grands challenges que vous avez été amenée à relever au cours de votre carrière ?

Le programme le plus amitieux sur lequel j’ai été amenée à travailler est COSMO-SkyMed. Il s’agit d’un système composé de satellites d’Observation radar, destiné à des applications civiles et militaires. Dans le cadre de COSMO-SkyMed, j’ai travaillé sur le développement d’un procédé s’assemblage relatif aux FPGAs (circuits logiques programmables – Field-Programmable Gate Arrays) ; il s’agit d’un circuit intégré susceptible d’être reprogrammé/reconfiguré après sa fabrication. Contenant 1752 colonnes, le circuit intégré est le plus avancé de sa génération en termes d’intégration, de mémoire et de traitement de données. Il offre l’avantage de pouvoir être reconfiguré en orbite, ce qui signifie que la mission elle-même peut être reconfigurée.
Quels conseils donneriez-vous aux étudiantes attirées par les matières scientifiques et techniques ?
Chacune d’entre nous dispose d’atouts, de points forts, dans un domaine spécifique, qui nous satisfait professionnellement. Mon conseil serait d’essayer de sortir de sa zone de confort en partant à la découverte d’autres secteurs d’activité, dans lesquels nous pourrions tout autant nous épanouir. C’est très difficile de décider de se sédentariser sur tel ou tel métier. Explorer un maximum de pistes permet d’ouvrir le champs des possibles et … de trouver enfin sa voie.
Par ailleurs, il ne faut pas que la notion de « changement » soit un facteur déstabilisant dans sa carrière professionnelle. Au contraire, je pense qu’il faut toujours faire preuve d’adaptabilité, être flexible. Dès lors que la passion nous habite, que nous nous donnons les moyens d’atteindre nos ambitions… le meilleur reste à venir !