Thales : à la conquête de l’astéroïde Bennu à bord d’Osiris-Rex
Une part importante de nos innovations (télécommunications, internet, navigation assistée, météorologie) est directement issue de la conquête spatiale, fruit de la ³¦³Ü°ù¾±´Ç²õ¾±³Ùé terrienne. Depuis le lancement de Spoutnik 1 en 1957, l’homme a toujours rêvé d’aller aux coffins du cosmos, pour y rapporter des échantillons prélevés sur des planètes et autres corps célestes. Aujourd’hui, le rêve est devenu réalité.
Veni, Bennu, Vici
Sur les traces du programme japonais Hayabusa lancé en 2010, OSIRIS-REx (Origins-Spectral Interpretation-Resource Identification-Security-Regolith Explore) a été lancé le 8 septembre 2016. Brièvement revenu survoler la Terre en septembre 2017 afin de prendre un dernier élan, la sonde a pris son envol vers l’astéroïde Bennu – géant de 500 mètres de diamètre – afin de l’observer sous toutes les coutures, et d’en prélever des échantillons. La sonde frôlera son extrémité en décembre 2018. Aujourd’hui, la sonde est en vue de l’astéroïde. Bennu est d’autant plus intéressant à étudier que sa trajectoire présente potentiellement un risque de collision avec la planète Terre dans approximativement 164 ans.

La principale ambition d’Osiris est de comprendre la formation des planètes et plus largement la création du système solaire. Au-delà de l’espérance d’y trouver des traces moléculaires (sucres, acides, molécules carbonées), les astronomes émettent une seconde hypothèse, celle de vérifier si l’eau de nos océans n’aurait pas été apportée grâce aux astéroïdes. Pour répondre à ces questions, l’ultime quête de la sonde aura pour but de prélever quelques grammes de poussière à la surface de Bennu afin de les ramener intacts sur Terre en 2023. Ce prélèvement doit être suffisamment grand pour initier des études approfondies, impossibles à effectuer en orbite. L'équipe espère collecter un minimum de deux blocs de 60 grammes de matière pour atteindre ses objectifs scientifiques.
Parler à l’oreille des astéroïdes
Comment Osiris qui explore l’espace profond parvient-elle à dialoguer quotidiennement avec les chercheurs de la NASA ? Pour comprendre la formation du système solaire, les scientifiques de la mission ont dû créer une connexion directe de forte puissance afin de dialoguer avec elle. Pour rendre cet échange possible, Thales MIS a fourni 3 tubes amplificateurs de puissance TH4300CC en bande X à la NASA. Ce modèle de 101 watts exploite des fréquences entre 8,395 – 8,465 GHz, et permet à la NASA de commander la trajectoire de la sonde, de s’assurer de sa bonne santé, et d’étudier les caractéristiques de surface de Bennu. Les informations nous reviennent ensuite par ondes vers la planète Terre à la vitesse de la lumière (environ 300 000 km/s). A ce titre, Les récentes informations télémétriques informent que tous les appareils de la sonde ont fonctionné correctement. Avant de rencontrer Bennu, début décembre 2018, la sonde devra encore faire une série de manœuvres d’approche avant de se stabiliser, puis de se satelliser.
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